Dans les pays en développement comme la plupart des pays africains, les entreprises du secteur informel (rural et urbain) tiennent une place importante et occupent une grande partie de la population active. Ces entreprises, classées dans la catégorie des Micro et Petites Entreprises (MPE), n’ont en général, pas accès aux services bancaires. Leurs besoins financiers sont assurés par des acteurs particuliers que sont les Systèmes de Financement Décentralisés (SFD).
Les SFD (encore appelés Institutions de microfinance (IMF) ou « Banques des Pauvres ») sont des structures qui collectent ou non la petite épargne et qui octroient de petits crédits aux Micro et Petites Entreprises leur permettant de générer des emplois et des revenus. Leur activité est appelée microfinance.
Le microcrédit a pris véritablement son essor dans les années 1980, bien que les premières expérimentations remontent au début des années 1970 au Bangladesh en particulier et dans quelques autres pays.
En Afrique, les pratiques de la microfinance sont encore plus anciennes, surtout celles qui relèvent de la collecte de la petite épargne.
Les IMF ont connu au cours des dix dernières années une évolution assez remarquable en terme de nombre de guichets ouverts.
S’inscrivant dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, ce sont des centaines de milliards (de Francs CFA en Afrique de l’Ouest) que les organisations internationales comme la Banque Mondiale injectent dans le secteur en termes de crédits ; ce sont autant de milliards de francs que les Etats empruntent et mettent à la disposition d’organisations diverses et de projets de développement pour financer les micro-entreprises. Mais il ne s’agit pas d’actions caritatives. Même si pour certaines structures, la recherche du profit n’est pas une priorité, devenir rentable pour continuer d’exister sans aides est un objectif. Cet objectif peut être atteint avec de bonnes méthodes de gestion.